1Pierre 3,1-7

1 Vous de même, femmes, soyez soumises à votre mari ;
          afin que, s'il en est qui refusent d'obéir à la Parole,
                    ils soient gagnés, sans parole, par la conduite de leur femme,
                              2 en voyant votre conduite pure et respectueuse.
3 Que votre parure ne soit pas ce qui est extérieur
          - cheveux tressés, ornements d'or, vêtements élégants -
4 mais plutôt celle du cœur,
          l'être secret, la parure impérissable d'un esprit doux et paisible ;
voilà qui est d'un grand prix devant Dieu.
          5 Ainsi se paraient autrefois les femmes saintes qui espéraient en Dieu,
                    soumises à leur mari,
          6 telle Sara qui obéissait à Abraham et l'appelait seigneur.
                    C'est d'elle que vous êtes devenues les filles
                              en faisant le bien,
                              sans vous laisser troubler par aucune crainte

7 Vous de même, maris, menez la vie commune avec compréhension,
          en tenant compte de la plus grande faiblesse du sexe féminin.
          Honorez votre femme puisque,
                    avec vous,
                    elle hérite la grâce de la vie,
pour que rien ne fasse obstacle à vos prières (NBS).


Ici encore le passage commence par « de même », ce qui indique le lien avec ce qui précède. Or le passage qui précède parle des serviteurs qui doivent se soumettre à leurs maîtres même si ceux-ci sont « difficiles ». Pour les femmes, « de même », il s'agit de se soumettre à son mari même si celui-ci « n'obéit pas à la parole » et est donc possiblement « difficile ». Le challenge est de taille, mais il se base sur les versets 2,19-25 qui explique que la gloire de Dieu se révèle en nous surtout lorsqu'on supporte une situation difficilement supportable, comme le Christ nous en a montré l'exemple. La référence à Sarah, femme qui fut l'instrument de l'impossible devenu possible, sert à l'auteur pour donner espoir à ses auditrices.

Le mari, s'il est chrétien est appelé à accorder la « timè » c'est à dire l'honneur, le respect, à sa femme qui a devant Dieu, et cela est révolutionnaire pour l'époque, la même valeur (co-héritière) que lui-même. Mais la « timè », qui veut encore dire valeur, prix, que doit accorder le mari à sa femme, est aussi liée à un principe anthropologique : c'est dans la nature de la femme d'être plus faible ou plus délicate que l'homme. Ainsi la femme a de la valeur parce qu'elle est faible, ce qui renvoie à 2Corinthiens 12,6-10 ou Galates 6,14 ou encore 1Corinthiens 1,25-29. Toutes ces écritures, et l'on peut même dire toute l'histoire de l'Ecriture sainte, nous disent que Dieu se glorifie dans ce qui est faible, c'est à dire humble, et en premier lieu la Croix, car le christianisme renverse les raisonnements humains naturels (2Corinthiens 10,5). La femme est donc pour son mari comme un objet précieux qu'il ne faudrait pas laisser tomber au risque de le casser.

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