En conclusion, on peut dire que quelque soit le point de vue, le Christ se rend présent à travers le geste qu’il a institué. Évidement la conception de cette présence (matérielle1 ou spirituelle) est très différente d’un mouvement à un autre, mais il est bon de souligner aussi les points communs et pas seulement les différences. Contrairement à ce qui a pu être reproché à Zwingli (idée qu'on lui a attribuée à tord) le dîner du Seigneur n’est pas le mémorial d’un absent, mais d’un vivant toujours présent avec ses disciples (et disons déjà que ce n'est pas seulement un mémorial). Nous en reparlerons en évoquant ce que veut dire la réalité de la présence du Christ lors de la communion.
Il est probable que chaque tendance dont nous venons de dessiner les contours à grands (et gros) traits, puisse apporter sa pierre à l’édifice. Il est difficile d’abandonner certaines convictions au profit de l’unité. L’échec des discussions œcuméniques (jusqu’à aujourd’hui, mais espérons pour l’avenir) sur ce sujet en est la preuve. Car chacun proclame être fidèle à l’écriture, ce qui est probablement juste, mais parfois en faisant parler les silences, ou au contraire en exagérant certains détails et en négligeant des choses importantes.
Dans la suite nous reprendrons les différentes questions qui font débat et tenterons de dégager quelques lignes directrices qui pourront, en conclusion nous permettre de dessiner une manière tout à la fois scripturaire et raisonnable de prendre ce repas que Jésus a institué.
Notes
1 Ici je dis matérielle et non réelle car si l’Esprit n’est pas matériel il n’en n’est pas moins réel.