Pendant la période du Second Temple, après l’exil (≈ de 500 avant jusqu’à 70 après J.C.), les démons apparaissent partout. Non seulement dans les croyances marginales ou le folklore oral, mais aussi dans l'imaginaire religieux dominant.

C'est à cette époque que des livres comme 1 Hénoch, Jubilés et Tobie (populaires parmi de nombreux juifs à l'époque) commencent à brosser un tableau détaillé du mal spirituel. C’est la littérature dite « intertestamentaire » c'est-à-dire celle qui fut écrite entre l’Ancien et le Nouveau Testament mais qui n’est pas incluse dans les Bibles protestantes.

L'une des idées les plus influentes est l'étrange histoire de Genèse 6 où les « fils de Dieu » couchent avec des femmes humaines. Ce serait l'origine des démons. Dans ces textes :
- Ces "fils de Dieu" sont réinterprétés comme des anges déchus.
- Leurs enfants - les Nephilim - sont détruits lors du déluge.
- Mais leurs esprits désincarnés deviennent des démons errants, corrompant et tourmentant les humains depuis lors.

Des livres comme 1 Enoch nomment même des anges déchus spécifiques (comme Azazel et Shemihaza) et décrivent leur châtiment.

Le monde est envahi d'esprits impurs provoquant des maladies, incitant les humains au péché, possédant des corps spirituels et tourmentant les fidèles.

Ne vous êtes-vous jamais demandé en lisant la Bible pourquoi il n’y a pratiquement pas de démons dans l'Ancien Testament alors qu'ils sont partout dans le Nouveau ? Ce n'est pas parce que les démons ont soudainement décidé d'être actifs au moment où Jésus vient sur terre (argument souvent utilisé pour souligner combien Jésus dérange le royaume du mal). Non ! C’est parce qu’ils sont une création culturelle intertestamentaire. Jésus est entré dans un monde plein de démons non pas parce qu'ils avaient toujours été là mais parce qu'à son époque, tout le monde croyait qu'ils existaient.