L’amour [est] sans hypocrisie. Voilà l’essence de ce passage. Trois principes constituent un amour sans hypocrisie :

- fuyants le mal avec horreur et collants au bien.

- Bénissez ceux qui vous persécutent.

- Ne rendants à personne le mal pour le mal.

Le bien auquel il faut coller c’est la tendresse fraternelle, étant des rivalisants dans la valorisation les uns des autres, la « diligence empressée », se réjouissants dans l’espérance, étants patients dans la tribulation, persévérants dans la prière, communiants aux besoins des saints, cherchants l’amitié des étrangers. Tout un programme, qui nécessite d’être bouillants par l’Esprit (v11b).

Seul mal à fuir dans la liste : la paresse.

Bénissez ceux qui vous harcèlent. Il y a là un thème cher aux chrétiens puisque c’est un enseignement de Jésus (Matthieu 5,44).

Se faire justice soi-même c’est prendre la place de Dieu. Or rien n’est plus dangereux ! Car l’une des premières caractéristiques de la justice de Dieu, c’est qu’elle ne ressemble pas à celle des êtres humains. Paul a dû utiliser plus de trois chapitres (1,18 à 4,25) de son texte à expliquer que la justice de Dieu. n'est pas la rétribution. Dieu ne met pas en pratique la loi du Talion, mais celle de la miséricorde !

Gagner selon Dieu ce n’est pas être le meilleur ; ce n’est pas être le premier ; ce n’est pas avoir plus que les autres ; ce n’est pas non plus rétablir une justice égalitaire. Gagner selon Dieu c’est vaincre le mal par le bien. C’est pourquoi il est plus plausible que Paul pense aux braises comme une souffrance engendrée par les conséquences du Péché lui-même.