En 1Corinthiens 11, au début de ses recommandations sur le dîner du Seigneur, Paul n’est pas tendre. Il écrit :
Si je ne vous félicite pas en formulant cette injonction, c'est que vous vous réunissez, non pas pour le meilleur, mais pour le pire. D'abord, j'apprends que lorsque vous vous réunissez en Église, il y a parmi vous des divisions...
Comme souvent, le repas pris en commun est un instrument et un signe d’accord ou d’unité. Cela est vrai en famille, dans les affaires, lors des mariages, des funérailles et lors de bien d’autres occasions encore. L’un des objectifs du dîner du Seigneur est de célébrer... l’unité de l’église ! S’il y a des divisions, il n’y a pas de félicitations de l’apôtre, car c’est une honte. Paul continue :
Donc, lorsque vous vous réunissez, ce n'est pas pour prendre part au dîner du Seigneur...
Finalement donc, la situation de division à Corinthe, fait que leur dîner du Seigneur... n’en est pas un ! Malheureusement on peut présumer que cela est la même chose en tout lieu et en tout temps.
La situation du christianisme, 2000 ans après la révélation de Dieu en Jésus-Christ est un cauchemar. La fragmentation des dénominations, des ordres et des tendances est honteuse et porte discrédit sur l’ensemble de l’enseignement du Christ. Hypocrisie, luttes intestines et désir de pouvoir ont eu raison, au cours de l’histoire, du bel idéal du Christ qui quelques heures avant sa mort, justement pendant ses derniers instants avec ses disciples, priait en demandant :
Ce n'est pas seulement pour ceux-ci que je demande, mais encore pour ceux qui, par leur parole, mettront leur foi en moi, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, pour que le monde croie que c'est toi qui m'as envoyé.
Il nous faudra donc aussi nous interroger sur le problème de l’unité des chrétiens en général, mais plus encore dans l’église locale, puisque ce dîner, qui devrait en être le signe, est devenu celui de la division.