Romains 3,21-26 - 5ème discours sur la justice de Dieu :
La grâce de Dieu
En 3,21 Paul dit : la justice de Dieu (…) a été manifestée.Comment ? À travers un événement : Jésus-Christ. L'apôtre explique dans ce passage le lien qui existe entre Jésus-Christ et la justification des pécheurs. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la grâce de Dieu n'est pas gratuite. Elle a un prix : le sang de Jésus-Christ.
Pour nous faire toucher du doigt ce qu'est la justice de Dieu, Paul utilise quatre concepts :
- C'est la foi (ou fidélité) de Jésus qui opère la justice pour tous ceux qui croient.
- C'est le rachat (v24 – plus facile à comprendre que rédemption) par Jésus. Pour nous affranchir de « maître Péché », Dieu est prêt à payer le prix.
- C'est la foi en son sang qui opère la justice pour nous.
- C'est par l'expiation que Dieu opère la justice pour nous. De quoi s'agit-il ? Le terme grec pourrait être traduit de manière appropriée par « Instrument du Grand Pardon ». Cette traduction a l'avantage de lever l'ambiguïté liée à l'interprétation sacrificielle qui depuis le 11ème siècle faisait de Jésus un sacrifice offert à Dieu. Le sacrifice de Jésus n'est pas un sacrifice rituel, mais un sacrifice héroïque (Cf. Romains 5,1-11) qui réalise l'impossible : permettre la rencontre entre l'humain et le divin.
Nous en arrivons donc au point où la thèse de Romains 1,16-17 trouve un éclaircissement en ce qui concerne la formule de la foi à la foi. Dans l'espace qui va de la foi de Jésus qui obéit à Dieu à la fidélité de Dieu qui le ressuscite, quiconque le veut peut vivre justifié, c'est à dire rendu juste aux yeux de Dieu.