Romains 3,27-31 - 6ème discours sur la justice de Dieu :
L'universalité de la justification
Paul tire les conséquences des cinq premiers discours
Première conséquence : le salut par la foi dans le sang de Jésus exclue toute fierté.
Paul veut que les chrétiens, se sentent fiers de Jésus-Christ plus que de leurs origines. Lorsqu'on est chrétien, toute glorification humaine est nivelée par la foi.
Deuxième conséquence : Dieu est autant le Dieu des Juifs que celui des païens.
Dieu justifie juifs et païens, mais s'il y a une différence, elle ne vient pas de Dieu mais de l'attitude des juifs ou des païens face à la proposition de justification. Le danger pour le juif c'est de la refuser au motif qu'il a déjà la loi tandis que le païen pourrait la refuser en pensant que c'est top beau pour être vrai. Certains passent à côté de la grâce parce qu'ils pensent qu'ils n'en n'ont pas besoin. D'autres parce qu'ils pensent qu'ils n'en sont pas dignes.
Troisième conséquence : la loi n'a pas le rôle auquel on pensait.
Paul se contente ici de dire que la doctrine de la justification par la foi confirme la loi. Si nous suivons Paul, nous nous retrouvons donc, dans la situation paradoxale où l'être humain [Juif ou non-Juif] est justifié par la foi, en dehors des œuvres de la loi sans pour autant que la loi soit supprimée. Ainsi les œuvres de l'humain sont sans importance pour la justice universelle de Dieu. Ainsi la justice de Dieu, considérée du point de vue humain, est une injustice ! Car tout ce qui relève de ce monde ici bas n'a de sens que grâce à la foi. Les œuvres n'ont donc de valeur pour Dieu que dans la foi. Les mêmes œuvres en dehors de la foi sont indifférentes à Dieu, même si elles sont utiles pour les hommes.