Paul a longuement parlé de la justice de Dieu. Il l'a décrite en commençant par la colère de Dieu face à l'idolâtrie humaine et en terminant par la justification de l'homme quand celui-ci lui fait confiance. Le chapitre 5 est une transition car il reprend beaucoup de Romains 1,18 à 4,25 et esquisse déjà Romains 6 à 8 en parlant de Péché, Loi, Mort, Esprit.
Romains 5,1-11 – La paix avec Dieu
Se tenir dans la grâce (v2) c'est accepter que j'en ai besoin, qu'elle ne m'est pas due, que cependant Dieu me la donne malgré tout et qu'ainsi il se révèle vraiment comme le Dieu qui peut tout racheter quand je ne peux rien rembourser (cf Matthieu 6,12). La grâce vient de Dieu vers moi, je ne peux que l'accepter (ou la refuser, auquel cas je ne me tiens plus dans mais en dehors).
Se tenir dans la grâce permet d’être en paix avec Dieu. La paix dont il est question, n'est pas un bien-être intérieur d'ordre psychologique ou une sensation de bonheur, signe d'une guérison intérieure. Il s'agit de la paix (shalom) avec Dieu. C'est une autre définition de la grâce de Dieu.
Il faut remarquer le risque que Dieu prend en nous proposant cet amour extrême puisque nous pouvons bien passer à côté (ignorance) voire le refuser (explicitement ou par indifférence). Être chrétien consiste donc à accepter (mettre notre fierté dans, dit Paul) le désir ardent de Dieu de nous réconcilier avec lui et de nous sauver de la mort.