Romains 15,1-6
Ne pas se plaire à soi-même
Voici qu'en 15,1-6 que Paul vient encore bouleverser ses auditeurs par une sorte de péripétie : après avoir défendu les faibles (sans pour autant leur donner raison) face à la pression des « autres » ici Paul s’adresse aux forts et au non-forts (v1).
Littéralement les forts ont une dette envers les non-forts, mais ces derniers n’ont aucun devoir envers les forts. Il s'agit ni plus ni moins de construire une société parallèle dans laquelle les règles sont contraires aux règles naturelles imposées par les forts dans la société (Luc 22,25-26 et //).
Le Christ a accepté le déshonneur pour nous aider à porter nos propres faiblesses. Quand on se pense fort, il est bon de se comparer au Christ plutôt qu’aux autres frères et sœurs, car ainsi nous pouvons relativiser notre spiritualité. En effet le Christ a montré, que plaire à Dieu (12,1-2), c’est plaire au prochain et non pas à soi-même.
On peut avoir des opinions différentes et même des pratiques différentes. L’unité n’est pas l’uniformité. Mais être unis c’est plaire au prochain.