Romains 16,1-16
Paul recommande quelques chrétiens à l'église de Rome
Le passage commence par une recommandation. Les lettres de recommandations de ce genre étaient courantes dans l’antiquité. En général, c’était la personne recommandée qui délivrait le document elle-même. La sœur Phœbe a donc probablement amené la lettre entière à l’église de Rome.
Aux v3-16 Paul salue de nombreuses personnes dont vingt-cinq qu’il nomme explicitement ainsi que cinq groupes de personnes qui correspondaient probablement à des églises de maison. Parmi toutes les personnes citées, il y a des hommes (dix-sept) et des femmes (neuf), des juifs (au moins quatre, peut-être sept) et des non-juifs, probablement des esclaves des affranchis mais aussi des personnes nées libres et aisées. Paul met en pratique ses convictions (Galates 3,28) et ne fait aucune distinction dans son affection pour les frères et sœurs chrétiens. En tout cas, si on considère cette liste comme un échantillon représentatif de la sociologie de l’église de Rome, alors les chrétiens issus du judaïsme étaient minoritaires (moins d’un tiers).
Au v16 Paul arrive encore à une conclusion en demandant que les chrétiens se saluent par un baiser saint. Culturellement cette pratique était réservée à la famille ou aux amis proches. Ce geste correspond probablement à une marque identitaire des disciples de Jésus (Luc 7,45 ; Marc 14,44-45) en particulier dans les milieux pauliniens.