Romains 3,1-8 - 3ème discours sur la justice de Dieu :
La justification de Dieu
Les promesses de Dieu sont-elles annulées par l'infidélité de quelques-uns ? Paul renverse le raisonnement : ce n'est pas Dieu qui se retire, mais plutôt les humains qui sont infidèles ! Et par contraste avec sa fidélité notre infidélité paraît encore plus évidente.
La clé du passage se trouve au v6 dans l'utilisation de la citation du Psaume 51. Le grec rendu par Paul donne :
Afin que tu sois justifié dans tes paroles
et tu triompheras dans ton procès.
Dieu peut-il être justifié, c'est à dire rendu juste ? Il faudrait qu'il y eut un moment où Dieu n'était pas juste ! Accuse-t-on Dieu de ne pas faire ce qu'on pense qu'il devrait faire ? Cela arrive souvent. Mais le problème ne vient pas de Dieu mais du cœur des humains. Le problème de l'humanité ce n'est pas Dieu, c'est l'humain ! Quand la foi est basée sur le principe de l'abolition par Dieu de la responsabilité humaine, elle finit toujours par être déçue. Le mal est mal quel que soit le bien que Dieu, par miracle, sait en faire ressortir (v5a).
Dieu est juste dans ses Paroles. Ce n'est plus dans sa colère que Dieu est juste mais dans ses Paroles. On ne discerne pas encore de quoi il s'agit, mais on commence à discerner que Paul a en tête autre chose que la rétribution du mal. Petit à petit l'apôtre nous fait cheminer vers une nouvelle image de Dieu.