Communion et luthéranisme

Pour les luthériens, lorsque le pain et le vin sont consacrés, ils deviennent corps et sang de Jésus, mais ils restent en même temps pain et vin. C’est ce qu’on appelait, déjà avant Luther (qui d’ailleurs n’utilise pas ce terme) : la consubstantiation. Ce terme est rejeté par le concile de Trente (alors qu’il était implicitement possible d’adhérer à cette vision en interprétant le concile de Latran IV).

Mais ce pain et ce vin ne sont corps et sang de Jésus que s’il y a prédication (annoncer la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne - 1Corinthiens 11,26). Lorsque la réunion de communion pendant laquelle la Parole a été prêchée est terminée, alors le pain et le vin redeviennent des aliments ordinaires.

Par ailleurs, Si la communion est bien un sacrement, elle n’est pas un sacrifice. Pour Mélanchton le théologien collaborateur de Luther, sacrement et sacrifice s’opposent : le sacrement c’est Dieu qui s’offre en se rendant présent, le sacrifice ce sont les hommes qui l’offrent pour obtenir une faveur de Dieu.