Le dîner du Seigneur est la seule1 « tradition rituelle » que Jésus nous lègue (cf. 1Corinthiens 11,22). Et il faut avouer qu'elle n'est pas désagréable ! Agréable et non moins importante. Car le geste (prendre, rendre grâce, rompre, donner) qui précède le manger tous ensemble est un geste essentiel qui exprime notre désir et notre acceptation de Jésus crucifié et ressuscité comme étant Christ et Seigneur et qui manifeste notre appartenance au corps de l’Église.
S'il nous faut rester simple puisque c'est ce que Jésus nous transmet à travers un geste sans fioriture, simplicité ne veut pas dire désinvolture. Nous ne devons pas cracher sur le sens littéral des textes mais nous ne pouvons pas le forcer non plus, car nous l’avons vu, les textes ne nous donnent pas tous les éléments et toute la clarté que nous aurions souhaité y trouver. Disons sans rougir que le pain et le vin sont le corps brisé du Christ et son sang qui coule, sur la Croix, mais aussi le corps glorifié du Christ et le sang qui lave. Au fond peu importe que cela soit symbolique ou charnel. Dire le contraire c’est se barricader dans une position dogmatique digne du coupage de cheveux en quatre des pharisiens.
Ainsi la nourriture de notre corps est le pain et notre boisson est le vin. Mais la nourriture de notre esprit est le corps de Jésus rompu sur la Croix et notre boisson spirituelle est le sang de Jésus qui coule sur la Croix. Si nous ressortons de la communion en ayant en nous l’Esprit de la Croix, qui est l’Esprit Saint, alors Jésus a réussi.
Si beaucoup de questions basiques qui concernent le repas du Seigneur n’ont pas de réponse claire et nette dans le Nouveau Testament, tentons cependant de trouver des réponses raisonnables au traditionnel QQOQCP (Qui Quoi Où Quand Comment Pourquoi) :