Faire face aux épreuves avec Dieu : Matthieu 6,13b

… mais tu délivres nous loin du mauvais.

L'épreuve n’est pas « le mauvais » en soi. Le mauvais sont les mauvais choix que nous faisons face à l’épreuve. Et c’est de cela dont nous avons besoin d’être délivré. Si j’accepte d’être accepté par Dieu, comme j’en parlais dans un article précédent, alors celui qui devient par cette acceptation mon Père céleste peut s’interposer entre moi et les désirs destructeurs de ma vie. Il ne s’interpose pas en faisant à ma place les choix que je dois faire, mais en m'apprenant jour après jour à discerner le bon du mauvais, en me proposant des alternatives aux choix instinctifx qui pourrait me tenter. Mes choix ne sont plus uniquement issus de mes propres réflexions, opinions ou sensations, car à tout cela s’ajoute une autre voix qui me propose d’autres voies.

Pour autant, cela ne tombe pas du ciel : c’est en contemplant Jésus que le plus souvent je peux trouver une autre manière de faire ou de penser, un manière influencée par la Croix, c’est-à-dire le renoncement à la toute puissance de Dieu lui-même. C'est lorsque mes choix (existentiels) prennent en compte ce renoncement que je peux les qualifier d'inspirés ou  de spirituels.

Notre Père n'est donc pas un Dieu dont le marketing promettrais que nous n'aurons aucun problème ni aucun accident. Dieu n'est pas un contrat d'assistance. Son but premier c'est de nous sauver du mauvais dans notre existence. Ce sont nos choix existentiels qui sont orientés par la foi en Jésus-Christ.

Et quel est donc ce mauvais si menaçant ? Il s'agit de ce désir de toute-puissance dont nous avons parlé qui se manifeste
- soit dans le désir de me sauver moi-même de ma condition humaine (ce qui nécessite un pouvoir que je me persuade d’avoir en l’exerçant sur ma vie ou pire sur celle des autres…)
- soit dans l’idolâtrie qui consiste dans mon choix personnel d'abandonner à d’autres humains, voire à des choses (des techniques, des objets, le progrès, la science…) un pouvoir (illusoire) de me sauver de ma condition humaine (que la Bible appelle parfois : la chair).

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