Romains 6,15 à 7,6 – Choisir son maître
Avons-nous le droit de nous laisser aller parce que nous avons été baptisé et que nous avons reçu la liberté qui accompagne la grâce ? La réponse reste la même, littéralement : que cela ne soit pas.
Paul va utiliser deux images pour expliquer en quoi consiste la liberté que Dieu nous donne et pourquoi il n'est pas possible d'en abuser : d'abord l'image de l'esclavage puis celle du remariage après être devenue veuve.
En comparant le vocabulaire de 6,20-22 à celui de 7,5-6 on comprend que les deux images sont un seul et même enseignement qui vise à nous faire comprendre que si nous cherchons la justice pour la justice, nous tombons alors dans le domaine moral ou religieux qui ne permettent pas de différencier la grâce et les délivrances d'ordre psychologique, ni la vie éternelle de la vie charnelle, ni même l'amour pour Dieu de la bigoterie. Mais si nous cherchons la justice de Dieu (Matthieu 6,33) que Paul a définit comme miséricorde au début de sa lettre, alors nous aboutirons à la consécration (ou sanctification). Suivront justice et vie éternelle deux impossibles que Dieu rend possibles.
Remarquons ici combien il apparaît évident que le problème de la mort ou de la vie éternelle n'est pas lié à une décision de Dieu. Bien au contraire la mort est un dû (un salaire), alors que la vie éternelle est un don (non mérité). Dieu ne jette personne en enfer ! Au contraire il veut que tous les humains soient sauvés (1Timothée 2,4). On se jette soi-même en enfer.