Résumé : Péché, Loi et Esprit (3)

Romains 7,7 à 8,2 – La guerre des Lois

A partir de deux questions rhétoriques
- 7,7 La loi est elle péché ?
- 7,13 Le bien peut-il conduire à la mort ?
Paul démontre l’ambiguïté de la Loi. Celle-ci nous instruit sur le bien et le mal mais sans nous donner la force de respecter cette instruction.

Le principe de ce passage, est la vérité universelle suivante : lorsque nous accédons à la conscience réfléchie, naît en nous le désir de prendre le contrôle de notre vie c'est à dire de s'autonomiser (étymologiquement : créer nos propres lois pour nous-même). Autrefois, en tant qu'enfants, nous n'étions pas autonome, mais quand le désir d'autonomie est arrivé, le péché a pris vie. Pour faire face à la puissance du Péché qui inéluctablement s'attaque à moi à un moment de ma vie, j'ai besoin de l'Esprit de Dieu
Au v14 Paul passe du passé au présent. Décrit-il une situation dans laquelle il se trouve encore au moment de la rédaction de la lettre ? Il est difficile de défendre, comme cela est souvent fait, que Paul parle au présent d'une situation passée qui correspondrait à qui il était dans le judaïsme, avant de se convertir (voir annexe 3).

Le Péché est comme une addiction. Nous voulons lui résister mais une fois que nous y avons goûté, la tentation est toujours tapie à la porte prête à nous sauter dessus à la moindre faiblesse spirituelle. L'intelligence comprend ce qui se passe (v25) et elle désespère. Ainsi s'il n'a comme outil que la Loi, « Je » est impuissant. La religion et la morale qui lui est associée ne peuvent nous donner la force du bien et produisent en l'être humain un poids énorme de culpabilité. Par chance, au delà de la Loi de Moïse, au delà de la loi de l'intelligence (v23), il existe une loi différente qui s'oppose à celle du Péché et de la mort et qui accomplit celle de Moïse. Comme lorsqu'on passe d'un pays à un autre, la loi change. La loi de l'Esprit de la vie en Jésus-Christ (8,2) libère de l'ancienne et permet de passer des ténèbres à la lumière, de la culpabilité à l'absence de condamnation, ce que le contraste entre Romains 7 et Romains 8 permet de ressentir.