Résumé : Péché, Loi et Esprit (6)

Romains 8,31-39 – Qui nous séparera de l'amour de Dieu ?

La fin du ch 8 est un cri de triomphe. Le point principal dans ce passage c’est que Dieu est pour nous (v31.32.34) ce qui n’a pas toujours été une évidence pour l’humanité.

Paul nous place ici dans la perspective du Père qui voit son Fils mourir. Dans ce v32 on distingue une allusion au sacrifice d’Isaac par Abraham (Genèse 22). Est-ce à dire que Dieu, comme Abraham a sacrifié son Fils. Si tel est le cas il faut se demander : à qui a-t-il sacrifié son Fils ? A lui-même ? Ce n'est pas possible ! Dieu n’a pas sacrifié son Fils à lui-même auquel cas nous serions en présence d’un Dieu pervers, au comportement rappelant les dieux païens, et que nous devrions craindre plus qu’aimer.

Au v32 Paul dit littéralement : Lui qui n’a pas épargné sont propre Fils mais l’a livré pour nous tous, comment avec lui aussi ne nous gratifiera-t-il pas le tout ? La grâce ne résulte pas du sacrifice de Jésus (sinon nous aurions une lecture rituelle de la croix) au contraire le sacrifice de Jésus est le prix et la preuve d’une grâce que Dieu nous a déjà promise (pourvu qu'on la saisisse). Le sacrifice de Jésus est la mise en œuvre concrète de la grâce. Parce que Dieu nous fait grâce, Jésus se sacrifie ; Jésus ne se sacrifie pas pour que Dieu nous fasse grâce. Le sacrifice résulte de notre besoin d’être gracié et de le savoir, et pas du besoin de Dieu qu’un sacrifice lui soit fait.

Là où les grecs ont peur de la divinité, là où les juifs définissent la croyance comme la crainte de Dieu, Dieu se définit comme celui qui justifie. En tant que chrétiens nous espérons le jugement plus que nous ne le craignons !