Romains 9,1-5 – Le regard de Paul sur son peuple
Après le ch 8 on aurait pu s’attendre à une belle fin en apothéose. Mais Paul enchaîne : dans le plan de salut offert par Dieu aux païens, que devient la nation d’Israël ?
La vérité dont va parler Paul le conduit à des émotions opposées à celles de la fin du ch 8 : tristesse et douleur. Après avoir parlé d’espérance, d’élection, de justification et de relation avec Dieu, le voilà qui parle d’anathème et d’éloignement du Christ.
C'est que la position de Paul est délicate : si au v3 les Israélites sont bien frères (voir aussi 9,10), au v4 Paul semble ne pas considérer qu’il fait encore partie de cette fraternité (il en parle à la troisième personne).
Le paradoxe que Paul va tenter de résoudre est celui-ci : si les Israélites ont reçu les cadeaux les plus incroyables de la part de Dieu, les huit bénédictions dont pourraient rêver n’importe quel peuple en relation avec Dieu, comment se fait-il qu’ils soient passés à coté de la Vérité en Christ ?