Thèse

Romains 1,16-17 – Thèse de Paul sur la justice de Dieu

A la manière des proverbes de l'Ancien Testament, Paul définit l'impact pour la vie humaine de ce qu'il a appelé La Bonne Nouvelle.

Si nous comprenons vraiment ce qu'est la Bonne-Nouvelle, nous pouvons en être fier et la défendre avec des arguments solides. Car elle est puissance de Dieu...  une puissance déstabilisante qu'on ne trouve que dans la mort et résurrection du Christ (1Corinthiens 1,18-25). Toute autre type de puissance risque de nous amener à l’idolâtrie.

La Bonne-Nouvelle n'a pas pour but de nous enseigner autre chose que le salut de quiconque croit. Ce quiconque c'est le Juif premièrement, mais aussi le Grec. C'est à dire tout le monde ! Et c'est là que se révèle la justice de Dieu qui surpasse la justice de l'empereur et qui est dévoilée (par Dieu) de la foi vers la foi. Cette formule vraiment énigmatique va orienter le discours de Paul vers sept descriptions de la justice de Dieu.

La manière dont Paul ensuite utilise Habaquq 2,4b donne au texte un double sens : on peut comprendre que l'humain devient juste en vivant par la foi, c'est à dire en étant fidèle à Dieu, mais on peut aussi comprendre que l'humain qui est (déjà) juste vit de la fidélité de Dieu. Si l'on accepte les deux sens comme Paul semble nous y inviter, alors la justice implique une collaboration, une rencontre, entre la confiance de l'humain en Dieu et la fidélité de Dieu envers l'humain.