Nous avons vu qu'entre le retour d'exil et le temps de Jésus, la culture et la théologie développe une démonologie afin d'expliquer l'origine du mal. Au moment où Jésus commence son ministère, la possession des gens et du monde par les démons est omniprésente : dans les récits, dans les attentes et dans l'imagination culturelle. Les gens croyaient que les esprits impurs étaient la cause :
- des maladies somatiques
- des maladies mentales
- de l’épilepsie
- des crises soudaines de violence ou d'isolement
- et même des tempêtes et autres catastrophes naturelles...

Et Jésus les rencontre dans son époque. Il ne rejette pas ces croyances et n'essaie pas de ré-expliquer la cosmologie. Jésus est un « vrai humain » qui vit vraiment avec les humains de son temps. Expliquer les démons ne l’intéresse pas. Peut-être même y croit-il lui-même. Peut-être pas. Mais ce qui l’intéresse c’est de les chasser : histoire après histoire, Jésus libère les gens de ce qui les tourmente.

Parfois son langage est symbolique ; parfois, il est interpersonnel ; parfois il est littéral. Mais dans tous les cas, il ne s'agit pas pour Jésus de spéculer une théologie des démons (une démonologie). Plus que la théorie du mal, ce qui intéresse Jésus est d'enseigner, de montrer et de démontrer ce qu'est l'Amour. En effet Jésus ne vit pas en Théorie, il vit en Palestine au premier siècle. Il vit avec les humains de son temps et de sa culture. Pour lui l'important c'est de restaurer l’intégrité et l’identité de la personne qui se trouve en face de lui et qui souffre.