Conclusion

Aujourd’hui, comme toujours, les humains cherchent à donner du sens à leur vie. Ils se battent soit pour eux-mêmes afin de réussir, devenir célèbre, ou simplement être tranquilles dans leur coin. Ou bien ils se battent pour les autres, pour sauver la planète, loger les migrants, ou en témoignant de leur expérience traumatique afin que cela n’arrive pas à d’autres. Et il y a mille façons de trouver des choses à faire pour que notre vie paraisse avoir servi à quelque chose.

Et pourtant, si on demande aux gens ordinaires « à quoi ça sert de vivre ? » très vite on obtient cette réponse : « j’ai pas choisi d’être là ». Et ce qu’ils font, ils le font « parce qu’il faut bien ».

Jésus répond à cette question en disant que la vie ça sert à aimer. La meilleur preuve c’est que Dieu, le créateur de la vie, est amour.

Si on accepte cette réponse, qui n’est pas spécifiquement chrétienne (bien qu’en accord avec la doctrine de Jésus), alors peu importe d’où on vient ou dans quelles circonstances on est né : notre vie est utile si on aime.

Beaucoup se lamentent en disant qu’on ne les aime pas : que la société ne les aime pas, ou même que l’Église ne les aime pas. Ce à quoi Jésus répondrai : commence par aimer toi, et il y a fort à parier que les choses changeront autour de toi.

D’autres diront que leur vie sociale et affective va très bien. Ce à quoi Jésus pourrait répondre : si tout va bien pour toi, va aider ceux pour qui tout ne va pas bien.

Mais au-delà de cette question et de cette réponse, on peut ensuite se demander : « si la vie sert à aimer, comment le faire bien ? ». Car on peut aimer d’une mauvaise manière. Ici la réponse de Jésus est spécifiquement chrétienne : si tu veux aimer bien, aime comme moi j’aime. Ce qui peut nous effrayer. Car le standard est alors très élevé. Mais l’avantage c’est que nous avons un exemple concret, et qu’on peut toujours regarder vers le maître.

Une troisième interrogation typiquement humaine vient encore ensuite : maintenant que je sais pourquoi je suis là : aimer ; maintenant que je sais qui peut m’apprendre à être quelque qu’un qui aime ; où vais-je ? pourquoi dois-je mourir ?

Jésus lui-même est capable de répondre à cette question. En effet, il est mort lui-même, et en se relevant de la mort il nous montre ce qui se passera pour nous aussi. Il est le premier né d’entre les morts1. Ainsi le futur de Dieu est déjà un évènement passé.

Jésus a donc des réponses aux trois questions fondamentales de l’existence humaine : à la première, (pourquoi ?) il a une réponse qui dans ses grandes lignes n’est pas spécifiquement chrétienne. A la deuxième (comment ?) il a une réponse spécifique différente des autres religions ou philosophies. A la troisième il est le seul qui peut légitimement répondre.

Ainsi être dans la volonté de Dieu se mesure à ceci : si j’ai le désir d’apporter aux autres ce que je suis (chrétien), et ce que j’ai (une espérance face à la mort) et si j’en suis fier (rappelez-vous Paul). Dans ce cas, l’Esprit-Saint, qui est l’Esprit de la Croix, est là et produit des miracles.


Notes

1 Romains 8,29 ; Colossiens 1,18 ; Apocalypse 1,5