Josué était un homme en qui se trouvait l'Esprit selon Nombres 27,18. Quand lui et ses pairs moururent, Israël oublia ce que Dieu avait fait pour eux. Le résultat fut l'anarchie, la guerre civile, l'esclavage et la soumission à d'autres nations.
Qui inspira alors les juges pour délivrer Israël et galvaniser le peuple afin qu'il retrouve l'unité et par suite la liberté et la paix ? L'Esprit de Dieu. Dans le récit biblique, il est sur Othniel (Juges 3,10) et sur Jephté (Juges 11,29), il revêt Gédéon-Yéroubaal (Juges 6,34), il s'empare de Samson (Juges 14,6)... Les juges sont utilisés par l'Esprit pour une œuvre libératrice.
Après les juges, la monarchie s'installa. Qui travaillait à travers le roi Saül (1Samuel 10,6-7) jusqu'à ce qu'il devienne un ennemi de la cause de Dieu (1Samuel 13,13-14 ; 16,1) puis avec David (1Samuel 16,12-13) pour appeler la nation à n'être qu'un seul peuple soumis à un seul Dieu ? L'Esprit de Dieu (1Samuel 16,13-14).
Quand David pécha gravement avec Bethsabée, il supplia Dieu de ne pas lui retirer ce qu'il avait de plus précieux : sont Esprit-Saint (Psaume 51,111). Car contrairement à Saül, l'Esprit de l’Éternel s’empara de David à partir de ce jour et après (1Samuel 16,12-13). Comme Joseph (Genèse 41,38) Moïse ou Josué (Nombres 27,28), David avait reçu l'Esprit de manière permanente et non ponctuelle, et non seulement pour une œuvre guerrière (comme les juges), mais aussi pour le rendre sage dans sa mission de chef du peuple. D'ailleurs l'Esprit parle encore par David (Actes 1,16).
Les rois qui succèdent à David sont oints mais ils ne reçoivent pas l'Esprit. David fait figure de roi idéal de la descendance duquel sortira un rejeton (Esaïe 11,1) : l'Esprit de l’Éternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de vaillance, Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel (Esaïe 11,2).
Qui permettait au prophète Élie de se déplacer rapidement et de se cacher de ses ennemis afin qu'ils ne puissent se saisir de lui ? L'Esprit du Seigneur (1Rois 18,12). Et cela était parfaitement connu (2Rois 2,16). La protection de l'Esprit était sur l'homme que Dieu envoyait à Israël.
Pendant cette période de la monarchie, les prophètes radicaux apparurent pour faire contrepoids à ces rois décidément trop humains : des prophètes comme Michée, Esaïe, ou Azaria qui n'avaient pas peur de dire au roi que Dieu n'était avec lui que s'il recherchait Dieu. Comment pouvaient-ils avoir ce courage ? Avec l'Esprit de Dieu (Michée 3,8 ; 2Chroniques 15,1-8 ; Actes 28,25).
Esaïe par exemple, critiquait la politique d'Ezechias quand celui-ci cherchait du soutien auprès de l'Egypte pour se débarrasser du joug assyrien. Il explique qu'il ne faut pas confondre la puissance de l'Esprit et celle des armées égyptienne ! (Esaïe 31,3).
Qui, si l'on en croit Néhémie et Zacharie, s'occupa d'Israël avant l'exil à travers les prophètes ? L'Esprit de Dieu (Néhémie 9,30 ; Zacharie 7,12).
Dieu aime son peuple plus que tout (Esaïe 43,4). Par son Esprit, il lui parle afin de l'enseigner, de le convaincre, de le redresser, de l'éduquer. Et il est prêt à le corriger, non pas pour le châtier, mais pour les mêmes raisons (Exode 4,23-31).
Questions pour méditer :
- Est-ce que je considère que l'Esprit-Saint est un don précieux ? Est-ce que je ressent la nécessité de supplier Dieu pour m'aider à le garder ?
- Est-ce que je recherche la sagesse auprès de l'Esprit de Dieu ou auprès de ma propre intelligence ?
- Est-ce que j'invoque l'Esprit lorsque je manque de courage ?
- Dans mes calculs et mes prévisions pour ma famille et ma vie, est-ce que j'inclue la puissance de l'Esprit, ou est-ce que je ne compte que sur des ressources humaines ?
Note
1 Psaume 51,11 est l'un des deux seuls passages de l'Ancien Testament dans lequel l'Esprit est qualifié de Saint.