Avec cette question nous faisons face à la multiplicité des liturgies possibles. Mêmes les églises qui se targuent de ne pas avoir de liturgie, sont bien obligées d’en inventer une au moment nécessaire ! Une des caractéristiques oubliée du repas du Seigneur initial est ce que nous avons déjà plusieurs fois remarqué : dans l’exultation Read More …
Le Repas du Seigneur : Où ?
Les églises bâtiment n’ont pas existé tant que le christianisme était religio illicita (illégale) dans l’empire Romain. Les plus anciennes églises bâtiment commencent à être construites à la toute fin du 3ème siècle. Auparavant, les chrétiens se réunissaient dans les maisons et prenaient de vrais repas pendant lesquels ils rompaient le pain. Si l’on veut Read More …
Le Repas du Seigneur : Quand ?
Le quand pose la question de la fréquence. Doit on prendre le repas du Seigneur – une fois par an ? – Une fois tous les trois mois ? – Une fois par mois ? – Une fois par semaine ? – Tous les jours ? Chacune de ces réponses a été proposée. Au niveau Read More …
Rester simple et pragmatique : QQOQCP ?
Le dîner du Seigneur est la seule1 « tradition rituelle » que Jésus nous lègue (cf. 1Corinthiens 11,22). Et il faut avouer qu’elle n’est pas désagréable ! Agréable et non moins importante. Car le geste (prendre, rendre grâce, rompre, donner) qui précède le manger tous ensemble est un geste essentiel qui exprime notre désir et Read More …
Un vrai repas ?
L’une des caractéristiques du ministère terrestre de Jésus, Parole de Dieu incarnée, c’est ce que les théologiens appellent la commensalité. Ce mot désigne le fait de manger un repas dans la convivialité. Il est donc intéressant de se demander pourquoi Jésus a passé tant de temps à table avec ses amis comme avec ses adversaires, Read More …
Annoncer la mort du Seigneur ?
26… toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, c’est la mort du Seigneur que vous annoncez, jusqu’à ce qu’il vienne.1 Si Paul dit qu’en prenant le pain et le vin on annonce la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne, alors le Christ est il seulement quelqu’un qu’on Read More …
Un simple mémorial ?
L’évangéliste Luc (22,19) cite les quatre verbes que nous avons déjà vu : prendre, rendre grâce, rompre et donner le pain et la fameuse parole de Jésus : « ceci est mon corps, donné pour vous » complétée par « faites ceci en mémoire de moi ». Le v20 dit qu’il fit de même avec la coupe sans reprendre la formule, ce Read More …
Discerner le corps
Penchons-nous maintenant sur ce que Paul veut dire lorsqu’il parle de discerner le corps et de la culpabilité qui découle d’un manque de discernement. Nous avons déjà plusieurs fois fait allusion à cette écriture (1Corinthiens 11,27-32). Mais il nous faut l’étudier en particulier. 27C’est pourquoi celui qui mange le pain ou boit la coupe du Read More …
Sacrifice ou sacrement ?
La question ainsi posée a de quoi surprendre ! Beaucoup de chrétiens seraient tentés de dire : « les deux mon capitaine ». Mais nous avons déjà évoqué l’argument de Melanchton, théologien luthérien de la première heure, qui expliquait que sacrement et sacrifice s’opposent : le sacrement c’est Dieu qui s’offre en se rendant présent, le sacrifice ce sont Read More …
Vraie nourriture et vraie boisson ?
En Jean 6,55 Jésus explique que sa chair (et non son corps) est une vraie nourriture et que son sang est une vraie boisson. Puis il continue en disant littéralement que : le mâchant ma chair et buvant mon sang, en moi demeure, et moi en lui. Il est facile de comprendre que, si on se Read More …
Présence réelle : spirituelle ou charnelle ?
Le problème de l’expression « présence réelle » c’est qu’elle induit une confusion entre la réalité et la matérialité. En effet le mot réel vient du latin res qui veut dire la chose. Mais cette chose, n’est pas forcément matérielle. Par exemple, la république, res publica (chose publique – en latin) n’est pas tangible. Ainsi ce n’est Read More …
Rien qu’un symbole ?
Avant d’affirmer ou de rejeter l’idée d’un repas symbolique, interrogeons-nous sur ce qu’est un symbole. En effet le mot aujourd’hui, dans le langage courant, a perdu la force de sa signification. Or toute société est construite sur et par le symbole. Par exemple : – la façon de lever la main peut vouloir dire beaucoup : salut, Read More …
conclusion sur les différentes conceptions
En conclusion, on peut dire que quelque soit le point de vue, le Christ se rend présent à travers le geste qu’il a institué. Évidement la conception de cette présence (matérielle1 ou spirituelle) est très différente d’un mouvement à un autre, mais il est bon de souligner aussi les points communs et pas seulement les Read More …
Les Anabaptistes et la communion
Les anabaptistes, ont une conception proche des réformateurs suisses. Bien que leur mouvement soit né d’une séparation avec Zwingli, ils furent les premiers1 à célébrer un repas du Seigneur protestant en Suisse et à se séparer de la messe en 1525. Il y a pourtant des nuances importantes entre zwinglistes et anabaptistes. Ces derniers utilisent Read More …
Communion et calvinisme
Les calvinistes, tenteront une synthèse entre luthériens et zwinglistes. Comme les réformateurs suisses, ils considèrent que le pain et le vin ne sont pas transformés et que l’Esprit-Saint joue le rôle fondamental lors de la communion, mais non pas pour être un signe extérieur, mais au contraire pour que le croyant saisisse, ressente, prenne conscience Read More …
Les réformateurs Suisses et la communion
Pour les réformateurs suisses (Zwingli, Oecolampade…) il n’y a pas de sacrement pour démontrer la présence du Christ. Celle-ci est assurée par l’Esprit-Saint qui permet le lien avec le Sauveur. Zwingli explique que lorsque Jésus dit « ceci est mon corps », il veut dire « ceci signifie mon corps »1. Et Oecolampade qui connaît l’araméen2, la langue de Read More …
Communion et luthéranisme
Pour les luthériens, lorsque le pain et le vin sont consacrés, ils deviennent corps et sang de Jésus, mais ils restent en même temps pain et vin. C’est ce qu’on appelait, déjà avant Luther (qui d’ailleurs n’utilise pas ce terme) : la consubstantiation. Ce terme est rejeté par le concile de Trente (alors qu’il était implicitement Read More …
Communion et catholicisme
Pour les catholiques, nous l’avons déjà vu maintes fois, lorsque le prêtre récite la prière et les paroles du Christ sur le pain et le vin, s’opère une transformation par laquelle le pain et le vin ne sont plus du pain et du vin, sauf en apparence, mais le corps de Jésus, réellement, substantiellement, définitivement. Read More …
Les grandes différences sur le dîner du Seigneur
Depuis le 16ème siècle, les positions des uns et des autres n’ont pas fondamentalement variées à part peut-être pour les églises réformées en Suisse. De menus aménagements, des formulations différentes, ont pu être apportées ça et là1, mais pas de transformation en profondeur des différentes conceptions sur la Cène. Tentons de dégager les grandes tendances Read More …
La réformation du 16ème siècle
On parle de réformation plutôt que de réforme, car des réformes il y en avait déjà eu auparavant dans l’Église. Cette période s’ouvre avec la controverse engagée par le moine augustinien (!) Martin Luther officiellement en 1517. Elle est riche en rebondissement et en réflexions sur l’eucharistie car la liberté qu’ont les nouveaux prédicateurs et Read More …