Penchons-nous maintenant sur ce que Paul veut dire lorsqu’il parle de discerner le corps et de la culpabilité qui découle d’un manque de discernement. Nous avons déjà plusieurs fois fait allusion à cette écriture (1Corinthiens 11,27-32). Mais il nous faut l’étudier en particulier. 27C’est pourquoi celui qui mange le pain ou boit la coupe du Read More …
Sacrifice ou sacrement ?
La question ainsi posée a de quoi surprendre ! Beaucoup de chrétiens seraient tentés de dire : « les deux mon capitaine ». Mais nous avons déjà évoqué l’argument de Melanchton, théologien luthérien de la première heure, qui expliquait que sacrement et sacrifice s’opposent : le sacrement c’est Dieu qui s’offre en se rendant présent, le sacrifice ce sont Read More …
Vraie nourriture et vraie boisson ?
En Jean 6,55 Jésus explique que sa chair (et non son corps) est une vraie nourriture et que son sang est une vraie boisson. Puis il continue en disant littéralement que : le mâchant ma chair et buvant mon sang, en moi demeure, et moi en lui. Il est facile de comprendre que, si on se Read More …
Présence réelle : spirituelle ou charnelle ?
Le problème de l’expression « présence réelle » c’est qu’elle induit une confusion entre la réalité et la matérialité. En effet le mot réel vient du latin res qui veut dire la chose. Mais cette chose, n’est pas forcément matérielle. Par exemple, la république, res publica (chose publique – en latin) n’est pas tangible. Ainsi ce n’est Read More …
Rien qu’un symbole ?
Avant d’affirmer ou de rejeter l’idée d’un repas symbolique, interrogeons-nous sur ce qu’est un symbole. En effet le mot aujourd’hui, dans le langage courant, a perdu la force de sa signification. Or toute société est construite sur et par le symbole. Par exemple : – la façon de lever la main peut vouloir dire beaucoup : salut, Read More …
conclusion sur les différentes conceptions
En conclusion, on peut dire que quelque soit le point de vue, le Christ se rend présent à travers le geste qu’il a institué. Évidement la conception de cette présence (matérielle1 ou spirituelle) est très différente d’un mouvement à un autre, mais il est bon de souligner aussi les points communs et pas seulement les Read More …
Les Anabaptistes et la communion
Les anabaptistes, ont une conception proche des réformateurs suisses. Bien que leur mouvement soit né d’une séparation avec Zwingli, ils furent les premiers1 à célébrer un repas du Seigneur protestant en Suisse et à se séparer de la messe en 1525. Il y a pourtant des nuances importantes entre zwinglistes et anabaptistes. Ces derniers utilisent Read More …
Communion et calvinisme
Les calvinistes, tenteront une synthèse entre luthériens et zwinglistes. Comme les réformateurs suisses, ils considèrent que le pain et le vin ne sont pas transformés et que l’Esprit-Saint joue le rôle fondamental lors de la communion, mais non pas pour être un signe extérieur, mais au contraire pour que le croyant saisisse, ressente, prenne conscience Read More …
Les réformateurs Suisses et la communion
Pour les réformateurs suisses (Zwingli, Oecolampade…) il n’y a pas de sacrement pour démontrer la présence du Christ. Celle-ci est assurée par l’Esprit-Saint qui permet le lien avec le Sauveur. Zwingli explique que lorsque Jésus dit « ceci est mon corps », il veut dire « ceci signifie mon corps »1. Et Oecolampade qui connaît l’araméen2, la langue de Read More …
Communion et luthéranisme
Pour les luthériens, lorsque le pain et le vin sont consacrés, ils deviennent corps et sang de Jésus, mais ils restent en même temps pain et vin. C’est ce qu’on appelait, déjà avant Luther (qui d’ailleurs n’utilise pas ce terme) : la consubstantiation. Ce terme est rejeté par le concile de Trente (alors qu’il était implicitement Read More …
Communion et catholicisme
Pour les catholiques, nous l’avons déjà vu maintes fois, lorsque le prêtre récite la prière et les paroles du Christ sur le pain et le vin, s’opère une transformation par laquelle le pain et le vin ne sont plus du pain et du vin, sauf en apparence, mais le corps de Jésus, réellement, substantiellement, définitivement. Read More …
Les grandes différences sur le dîner du Seigneur
Depuis le 16ème siècle, les positions des uns et des autres n’ont pas fondamentalement variées à part peut-être pour les églises réformées en Suisse. De menus aménagements, des formulations différentes, ont pu être apportées ça et là1, mais pas de transformation en profondeur des différentes conceptions sur la Cène. Tentons de dégager les grandes tendances Read More …
La réformation du 16ème siècle
On parle de réformation plutôt que de réforme, car des réformes il y en avait déjà eu auparavant dans l’Église. Cette période s’ouvre avec la controverse engagée par le moine augustinien (!) Martin Luther officiellement en 1517. Elle est riche en rebondissement et en réflexions sur l’eucharistie car la liberté qu’ont les nouveaux prédicateurs et Read More …
Après Nicée et pendant le Moyen Age
Nous avons vu que l’évolution du dîner du Seigneur, bien que non uniforme, a intégré diverses règles et pratiques qui ne sont pas explicites dans le Nouveau Testament. Ainsi dès le début du 2ème siècle, c’est l’évêque entouré des presbytres1 et des diacres qui préside à l’eucharistie. Petit à petit on sépare l’eucharistie du repas Read More …
Conclusion sur les Pères Anténicéens
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas parce que les Pères apostoliques vivaient à une période proche du siècle des apôtres qu’ils ont nécessairement une bonne interprétation des écritures même si les écrits qu’ils nous ont laissé sont fascinants à plus d’un titre : ils nous donnent en même temps que de la théologie, Read More …
Cyprien de Carthage (Repas du Seigneur)
Comme Tertullien, Cyprien est de Carthage. Il est donc aussi un africain qui écrit en latin. Convertit en 246, un peu plus d’une vingtaine d’années après la mort de Tertullien, il devient évêque de Carthage en 249. Immédiatement persécuté par les Romains, il doit fuir et ne dirige sa communauté pendant un an et demi Read More …
Origène (Repas du Seigneur)
Origène est aussi un africain, et il enseigne aussi à Alexandrie. Il est même un successeur de Clément à la tête de l’école théologique de la ville. Il écrit à la fois en grec et en Latin, mais les trois quart de son œuvre sont perdus. Le plus connu de ces écrits est une réfutation Read More …
Clément d’Alexandrie (Repas du Seigneur)
Clément d’Alexandrie est un écrivain grec issu de l’école d’Alexandrie, une école théologique dont l’objectif était de parler du christianisme aux païens, et qui utilisait la philosophie grecque pour tenter de se faire comprendre. Par exemple dans son ouvrage le plus connu, Le Pédagogue, il écrit : … il est bien de ne pas manger de Read More …
Tertullien (Repas du Seigneur)
Quelques années plus tard, mais à Carthage en Afrique, et à une époque où il n’est pas encore tombé dans le montanisme1, Tertullien ne semble pas s’accrocher à l’idée d’une eucharistie qui transformerait le pain et le vin. Dans son Apologie du Christianisme où il compare les repas religieux païens aux repas des cérémonies chrétiennes Read More …
Irénée de Lyon (Repas du Seigneur)
Irénée de Lyon (fin du 2ème siècle) aussi formalisera cette idée du devenir du pain. Il explique que La coupe qui a été mélangée et le pain qui a été confectionné reçoivent la parole de Dieu et deviennent l’eucharistie, c’est à dire le sang et le corps du Christ, et par ceux-ci se fortifie et Read More …